La com, c’est du sérieux !

La com, c’est du sérieux !

Avant, quand je disais que j’étais journaliste, il y avait du « waouh » dans l’expression de mes interlocuteurs et des étoiles dans leurs mirettes.

Mais ça, c’était avant…

Maintenant, quand j’annonce que je suis « dans la com’ », il y a plutôt des « ah… » et des points d’interrogation dans le regard, voire peut-être même chez certains de la déception ou une forme de dégoût. Ben oui, c’est bien connu : « faire de la com’ », c’est comme vendre du vent.

Faut dire que l’univers de la « com’ » n’a pas fait d’effort pour soigner sa communication. On dirait un gloubiboulga informe ou un OVNI (orientation vers une voie non identifiée). La réalité qui se cache derrière ce mot est bien trop multiple : community manager, graphiste, designer, rédacteur-concepteur, marketer, « pubard », spécialiste en UX (désolée, rien à voir avec les Dorcel), datajournaliste, webdevelopper, etc, etc, etc.

Sur ma carte de visite, je revendique cette pluri-activité avec un titre à rallonge de rédactrice, animatrice, consultante en communication. Même le terme de « brand content manager » (qui ne parle qu’aux initiés) ne résume pas l’ensemble de ma réalité. A force de ne pas arriver à formuler les choses (un comble !), j’ai opté pour l’énumération pédagogique plus que l’anglicisme.

Communiquer pour communiquer ?

Reste ce qu’on entend derrière les mots…. Et force est de constater que derrière celui de « communication » il y a une montagne de clichés. Je vous invite d’ailleurs à regarder ce vrai/faux sur ces lieux communs sur les communicants extrait d’une étude IFOP du 10 avril 2014.

Donc,

  • il suffit d’être beau parleur / belle parleuse pour réussir –> en effet, cela peut aider aux premiers contacts. Mais au bout d’un moment, l’illusion s’envole.
  • les communicants passent leur temps dans les cocktails et les réceptions –> pas faux. Mais autour d’un verre ou de macarons, on discute… boulot. « Réseauter » fait partie du métier. Parfois on fait de belles rencontres, parfois on préfèrerait être le soir avec sa petite famille.
  • les communicants sont des vendeurs –> non, pas forcément. Ce sont aussi des créatifs, des stratèges, des influenceurs, des conseillers tout simplement la com’, c’est clinquant –> euh… On est au XXIe siècle. L’époque Séguéla est révolue…
  • communiquer, c’est mentir –> et mentir, c’est pas bien ! On peut arrêter d’être manichéen ? Souvent il n’y a pas besoin de “mentir”. Communiquer, c’est avant tout valoriser.

Ô la jolie lapalissade.

Un accessoire ?

Communiquer c’est stratégique :

  • pour se faire connaître
  • pour valoriser son travail et celui de ses salariés
  • pour bien faire comprendre ses choix en interne et en externe
  • pour vendre ses produits et ses services
  • pour décrocher de nouveaux clients
  • pour développer son chiffre d’affaires
  • pour valoriser ses partenaires
  • pour faire avancer ses idées !

Trop de dirigeants considèrent encore la communication comme accessoire : il coupe dans ce budget comme l’Etat dans celui de la culture dès la première baisse de régime. Or, en moyenne, ils devraient y consacrer 10% de leur budget global.

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